Par Maryse Degallaix

Il y a tout juste 30 ans, l’assemblée générale des Nations Unies adoptait, à l’unanimité, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Pour la première fois, un texte élaboré à l’échelle mondiale définissait les droits de l’enfant à être protégé, soigné, éduqué…

En 30 ans, de réels progrès ont été accomplis pour des millions d’enfants : reconnaissance des droits de l’enfant, recul de la mortalité infantile, meilleur accès à la scolarisation…

Mais aujourd’hui encore, les droits de l’enfant continuent à être quotidiennement bafoués, malgré le caractère juridiquement contraignant de cette Convention.

  • Un enfant sur quatre vit toujours sous le seuil de pauvreté dans le monde dont un enfant sur cinq en France.
  • 58 millions d’enfants sont encore privés d’éducation dans le monde dont 100 000 en France.

Il y a 30 ans, jour pour jour, le 20 novembre 1989, la France et 1 195 pays signaient la Convention Internationale des Droits de l’Enfant s’engageaient alors à prendre toutes les mesures nécessaires pour appliquer, sur leur territoire, le droit de chaque enfant à aller à l’école. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Dans le monde, 258 millions d’enfants ne sont pas scolarisés. Pourtant, nous savons que l’éducation dépend de l’éradication de la pauvreté et l’émergence de la paix dans le monde.

Il y a 30 ans, jour pour jour, près d’un réfugié sur deux, dans le monde, est un enfant. Des milliers d’enfants ont fui sans protection et ont dû s’occuper du jour au lendemain des plus jeunes d’entre eux. Vulnérables face aux violences et aux abus, au travail forcé et à l’exploitation, trop souvent privés d’éducation et des chances de se construire un avenir meilleur, nombre d’enfants déracinés vivent dans des conditions indignes. Les enfants réfugiés sont des enfants avant tout.

En cette Journée Internationale des Droits de l’Enfant, les enfants du centre social du Faubourg de Béthune, à Lille, se sont mobilisés. Et ont envoyé leurs messages.